C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence de presse dans la capitale, Moscou.

« Les États-Unis continuent d'aggraver la situation en Europe malgré les nombreux appels lancés par la Russie pour y mettre fin », a souligné Peskov.

Et le porte-parole de la Présidence russe de préciser, « Nous parlons non seulement de déclarations provocatrices et d’informations fallacieuses selon lesquelles la guerre va bientôt éclater et que tout le monde paiera un lourd tribut, mais aussi de l'envoi de soldats américains dans des pays européens frontaliers de la Russie ».

« Il est clair que ces mesures n’ont pas pour objectif d’apaiser les tensions, mais plutôt de les exacerber », a souligné Peskov.

Le responsable russe a fait observer que dans une telle situation, les préoccupations de la Russie sont « pleinement compréhensibles et justifiées », ainsi que les mesures que ses dirigeants peuvent prendre pour protéger le pays.

Le Pentagone avait confirmé mercredi que le président américain, Joe Biden, prévoyait d'envoyer dans les prochains jours 3 000 militaires en soutien aux forces de l’Alliance atlantique, dans plusieurs pays d'Europe orientale.

Il a précisé en ce sens que 1 000 soldats américains stationnés actuellement en Allemagne seront repositionnés en Roumanie dans les prochains jours pour s'ajouter aux 900 autres déjà sur place, alors que 2 000 militaires de la 82e division aéroportée seront envoyés de la base américaine de Fort Bragg, en Caroline du Nord, vers l'Allemagne et la Pologne.

La semaine dernière, Biden avait annoncé le possible déploiement de milliers de militaires américains dans les pays de l’Europe orientale membres de l’Otan et que le Pentagone avait placé 8 500 soldats en état d’alerte, pour renforcer les alliés.

Les Occidentaux accusent Moscou de vouloir envahir l'Ukraine, pointant les 120 000 militaires russes mobilisés depuis des semaines à la frontière de l’ex-république soviétique, ainsi que le déploiement de chars et de l’artillerie.

Moscou nie une telle intention et assure que ce déploiement militaire est une réaction contre la posture « menaçante » de l'Otan à ses frontières. (AA)

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